Québec 2023

Bonjour à tous,

Aujourd’hui, c’est enfin le jour j, le départ.
Après quelques derniers préparatifs, nous partons en voiture à Baisieux, où nous laissons notre voiture à Evelyne. Nous échangeons nos deux sacs « enfants » de 40L, pleins à craquer et plutôt petits pour aller en soute, avec des sacs de 70L bien plus pratiques pour répartir le poids. Après avoir transvasé nos affaires dans ces sacs, nous prenons le TER à la gare de Baisieux vers Lille Flandres puis, à Lille Flandres un OuiGo pour Roissy.

Nous arrivons vers 14h30 à l’aéroport, pour un décollage vers Montréal à 18h, nous avons donc un peu d’avance.
Nous enregistrons tout de suite nos bagages en soute et continuons les différentes étapes jusqu’à l’embarquement, vers 17h.

Dans l’avion, beaucoup de films sont disponibles, Encanto, The Fabelmans, Mario Bros le film, ou encore Avatar 2. Les 8h de vol passent finalement assez vite. On tente (sans beaucoup de succès) de se reposer.

À l’atterrissage, nous découvrons avec agacement que l’option à 30€ payée la semaine dernière pour avoir du réseau ici n’a pas été prise en compte. +60€ sur la facture du forfait pour le premier Mo sans l’option, nous continuons donc sans internet.
Arrivés vers 1h45 heure française et 19h45 heure locale, fatigués, nous récupérons nos bagages et montons dans le bus 747, qui fait navette entre l’aéroport et le centre ville de Montréal.
Au premier arrêt, nous descendons et prenons le métro sur la « ligne verte » direction notre Airbnb.

Nous faisons une halte dans un « dépanneur », un petit magasin ouvert tous les jours jusqu’à tard pour, justement, dépanner les gens. Nous avons maintenant de la nourriture pour demain.
Nous trouvons finalement notre appartement, au premier étage d’un bâtiment. Après une douche, nous allons nous coucher, vers ce qui est encore, pour nous déréglés et épuisés, 4h du matin.

Demain, première journée à Montréal, nous visitons le parc olympique et son biodôme.

Eloïse.

 A noter
- Il y a 6 heures de moins au Québec par rapport à la France.
- Le temps de vol entre Paris et Montréal est de 7 heures.
- Le Québec a une superficie de 1 667 441 km2 : trois fois la taille de la France métropolitaine.
- Population de l'état du Québec : 8 501 833 hab. (2021) - 1/8 de la population française.

Salut tout le monde,

Ce matin, lever plutôt matinal pour tout le monde. Nous prenons comme petit déjeuner les céréales, le café et le lait achetés hier au dépanneur.
Nous rejoignons notre station de métro, à 500m de marche environ. Nous arrivons assez vite au parc olympique. Celui-ci est très grand et comporte de nombreux monuments et bâtiments. Nous passons par la place Nadia Comaneci, médaille d’or de gymnastique aux jeux olympiques de Montréal en 1976.

Une autre petite place présente de nombreuses plaques commémorant les vainqueurs de toutes les épreuves de ces mêmes jeux.
Nous trouvons le wifi public de Montréal et nous en profitons pour régler le problème du forfait. Nous pouvons même contacter le propriétaire de notre appartement et récupérer son code wifi. On trouve un wifi public installé par la ville à de nombreux endroits.

Après avoir observé l’esplanade, vu le stade olympique et marché tout autour, nous entrons dans le biodôme, qui se situe également dans le parc.
Le biodôme est un bâtiment immense où on peut visiter quatre salles, chacune représentant un écosystème : îles subantarctiques, forêt tropicale humide, golfe du Saint Laurent et érablière des Laurentides. Nous pouvons, au long de la visite, observer manchots, macareux, aras, capybaras, caïmans, espadons, ou encore lynx.

Le midi, nous nous installons sur des tables de pic-nic et achetons des « frites et sauce » au food truck garé devant. Repas extérieur très bon avec une météo plutôt favorable : le ciel est complètement gris mais la température est douce et le vent agréable.

Nous prenons à nouveau le métro avec l’intention de refaire des provisions. Nous trouvons un Walmart et faisons un grand tour, le magasin est très grand. Nous récupérons tout ce dont nous avons besoin cependant, pour l’apéro prévu ce soir, nous n’avons que du pepsi, et les parents cherchent partout après une bouteille de vin. Nous apprenons finalement que ce supermarché, qui vend vraiment de tout, ne vend pas une seule goutte d’alcool. Une dame très charitable croisée dans un rayon nous recommande alors de nous rendre dans un autre magasin de la zone : SAQ.

A l’inverse de Walmart, SAQ est une enseigne qui ne vend, apparemment, que de l’alcool, et les mineurs n’y sont donc pas acceptés.

Après avoir enfin acheté tout le nécessaire, nous reprenons le métro pour tout déposer à l’appartement. Nous prenons une pause et repartons, plus tard, vers le Vieux Montréal. Beaucoup d’immeubles datent du XIXème siècle, en contraste avec le reste de la ville plutôt à l’américaine, qui comporte surtout des gratte-ciels. Le quartier est très joli, mais toutes les attractions à visiter sont déjà fermées, nous arrivons assez tard. Nous nous dirigeons vers le port d’où on a un superbe point de vue sur la ville.

Au moment de repartir vers le centre de la ville, une averse se déclare. Nous nous abritons d’abord, enfilons nos kways et décidons finalement de continuer notre trajet malgré la pluie.

Nous rejoignons le festival « Juste pour rire », et nous assistons, sous la pluie, à la performance de quatre humoristes.

Nous rentrons dans un centre commercial très proche. Il nous fait penser à un « mall » comme dans des séries comme Stranger Things. Entre les magasins on trouve une fontaine éclairée tout en couleurs. Le temps dehors s’est un peu calmé et nous prenons à nouveau le métro pour rentrer à l’appartement.

Ce soir, apéro puis repas « haricots au sirop d’érable » puisqu’on s’est trompés de boite à Walmart (on devait prendre quelque chose de salé) avec du pain.

C’était une longue journée, bien intéressante. Nous avons fait environ 13 km à pieds ce jour.

Eloïse

Bon matin à tous,

2 musées historiques ce matin :
Le premier, gratuit, expliquait l’histoire de la place du marché :
histoire du parlement à l’époque où Montréal fut la Capital du Canada (1843-1849).

Nous poursuivons par un second musée : La pointe à Caillère.

Ce musée revient sur toute l’histoire de la ville. Des autochtones iroquois, jusqu’aux colons français puis la conquête anglaise. Le guide historien français est passionné et explique avec précision les différentes périodes. Une visite vraiment très intéressante.

Celui-ci est construit au dessus des ruines de la maison d’un gouverneur, sur la pointe formée par le Saint-Laurent et la « petite rivière » (convertie plus tard par des artisans irlandais en égouts et aujourd’hui asséchée). On assiste d’abord à un « spectacle multimédia » qui résume l’histoire des premiers Québécois. Puis on retrouve les ruines d’un cimetière, de la maison, du mur d’enceinte français de la ville, de celui britannique, d’une ancienne rue pavée et d’un jardin et de sa fontaine. Ils sont construits les uns sur les autres au fil des décennies sur une surface très meuble. Cela constitue l’exposition complète du sous-sol du musée.

Nous mangeons ensuite nos sandwichs sous un ciel menaçant puis sortons nos kways pour déambuler dans le vieux Montréal avec les rues commerçantes très touristiques.

En métro, direction l’ile Sainte Hélène. Nous y allons pour découvrir le parc Jean Drapeau et la piscine extérieure. La fine pluie et les 19 degrés ne nous découragent pas. La piscine de 50 mètres est quasi vide, l’eau à 26°C.

Petit tour de l’île qui était le lieu de l’exposition universelle de 1967. La biosphère est vraiment impressionnante. C’est l’œuvre des américains.

Ce soir, restaurant italien puisque nous voulons découvrir le quartier little Italy. Nous avons traversé beaucoup de routes pour trouver enfin un restaurant qui nous convienne. Les pizzas 🍕 sont succulentes !

 A noter
Hochelaga Nous avons appris que le nom de notre rue Hochelaga correspond au nom indien du premier village que les colons français ont découvert ici.

Les prix sont ici toujours hors taxe. Il faut environ ajouter 15% de taxe. Pour les restaurants et fast food, on ajoute encore 15% minimum pour le pourboire.

Ce matin, pancakes puis départ tranquille vers Mile end, quartier populaire…

Le plateau du Mont Royal très animé, beaucoup de commerces, bars et restaurants. Nous y mangeons une salade de pâtes sous le soleil.

Après midi, en route pour l’ascension du mont Royal (qui donne le nom de « mont Réal » en vieux français), immense parc de 200 hectares. Nous en faisons le tour avant d’arriver au belvédère. On y voit les buildings avec le saint Laurent derrière.

C’est un endroit très fréquenté le dimanche par les locaux. Pause lecture au lac des castors avant de se mettre en route pour le stade Percival Molson.

Le match de football américain débute à 19h mais nous arrivons 1h avant pour voir l’échauffement de près.

Le ciel se couvre puis quelques grosses gouttes tombent . « I mouille » comme on dit ici et il ne fait plus bien chaud non plus .

Le match des Alouettes de Montréal contre Calgary voit le score progresser des 2 côtés… Jusqu’à la mi temps où un orage vient interrompre la partie. Les 18 000 spectateurs doivent rejoindre les coursives du stade pour se mettre à l’abri.

On patiente tous debout et humides pendant une bonne demi-heure avant de pouvoir reprendre nos places mouillées. La météo sera plus clémente pour la fin du match et les alouettes gagnent de très peu !

Résumé ici

En sortant du stade, nous suivons la foule pour prendre le métro.

Petit repas chez nous avant de passer au lit.

Un nouvel orage éclate encore.

15 kilomètres de parcouru à pied ce jour.

A demain

Thomas

Hello,

Après notre dernière nuit à Montréal, nous rassemblons nos affaires.

Nous quittons notre appartement en fin de matinée pour prendre le métro et rejoindre la gare de bus.

Nous attendons un peu puis embarquons dans un bus (du groupe Keolis, comme Ilevia) pour trois heures, direction Québec City.

Arrivés à destination, nous trouvons un arrêt de bus. Le bus nous dépose exactement en face de notre hébergement.

Nous nous installons et marchons vers la supérette la plus proche, à 700 m. Nous ramenons chez nous nos provisions.

Le soir, c’est curry de légumes avec des naans, travail d’équipe.

Nous terminons notre première journée à Québec par une soirée dans notre salon, devant Dune sur Netflix, sur une très grande télé.

Eloïse.

Bonjour à tous,

Réveil moins matinal que les autres jours. Aujourd’hui, nous allons voir le vieux Québec.
Nous partons acheter des tickets de bus, un dépanneur situé en face de chez nous en vend. Étonnamment, ce dépanneur est situé au sous-sol d’un EHPAD : on croise les résidents avant de prendre l’ascenseur pour y accéder.
Munis de nos tickets, le bus 11 nous amène facilement au musée de la civilisation, près du port.

Plusieurs expositions :
– Nous commençons par une expo sur le changement climatique pour demain. Exposition qui se veut positive et axée sur le progrès et les solutions. Tout est présenté avec un mélange entre explications scientifiques et illustrations artistiques.

– Le genre : explications sur les différents genres. Définitions du LGBTQI2A+… Une exposition qui a valu beaucoup de critiques et de manifestations envers le musée. Visite très enrichissante, notre guide, Dominique, passe en revue les nombreuses luttes de la communauté et les progrès dans la société. Cette visite nous invite à l’ouverture d’esprit et à rejeter les clichés sur les LGBT et sur les rôles assignés dès la naissance aux filles comme aux garçons. Une bonne partie de l’exposition est consacrée particulièrement aux personnes transgenres, elle évoque leurs difficultés d’acceptation vis-à-vis de leur entourage et aussi d’eux-mêmes. Vraiment très intéressant.
– La nature en inspiration : une petite salle qui montre les évolutions techniques qu’ont permis les observations des espèces animales et végétales. On parle de TGV avec un avant en forme de bec d’oiseau qui le rend plus silencieux ou encore le scratch, inventé sur le même principe de fonctionnement que les graines de chardon.
– L’exposition permanente sur les Premières Nations et les Inuits : elle explique le mode de vie des populations autochtones. Le guide nous explique l’évolution de leur coutumes depuis 12 000 ans, d’abord avec leur arrivée sur leur continent puis plus récemment l’arrivée des colons et finalement leur vie dans le monde d’aujourd’hui.

Les autochtones utilisaient pour leurs cultures une sorte de permaculture : le maïs servait de tuteur aux haricots qui fixaient l’azote dans le sol, la courge couvrait le sol avec ses feuilles et retenait l’eau. Les trois plantes, appelées les « trois sœurs » sont vénérées presque en déesses. En plus de très bien pousser ensemble, elles sont capables de fournir tous ou presque tous les acides aminés nécessaires à la population.

Nous sortons du musée un peu avant 17h et nous nous dirigeons vers le vieux Québec, juste à côté. Nous montons vers le château de Frontenac puis les plaines d’Abraham, la citadelle.

Les rues sont pavées et les bâtiments sont anciens, tout est très joli et charmant, mais beaucoup de touristes tout de même. Après avoir déambulé et pris beaucoup de photos, nous nous arrêtons au restaurant pour gouter les burgers végés.

Nous retrouvons, à un autre arrêt, le bus 11 pour repartir dans notre hébergement.

8,5 km parcourus ce jour.

Eloïse et Thomas.

Salut à tous,

En cette deuxième journée à Québec, notre projet de la journée est d’aller visiter les chutes de Montmorency, à l’est de la ville. Nous entrons dans le « métrobus » 800, qui s’arrête juste devant notre airbnb. Le trajet est plutôt long, plus de trois quarts d’heure, mais nous pouvons observer depuis le bus les différents quartiers de Québec.

Le métrobus nous dépose à son terminus : les chutes. Nous prenons quelques photos depuis un pont qui les chevauche puis partons manger nos sandwiches. Plus tard, nous descendons les quelques 487 marches du chemin vers une passerelle. Celle-ci nous donne une superbe vue sur les chutes, depuis le bas.

Les chutes de Montmorency font 83 m de hauteur, 1.5 fois la taille des chutes du Niagara, bien que beaucoup moins larges. La passerelle nous offre une superbe vue sur les imposantes chutes, encore une fois beaucoup de monde mais nous circulons quand même à notre guise. Une immense tyrolienne survole les chutes, le parcours doit vraiment être impressionnant.

En milieu d’après-midi, nous quittons le site pour repartir vers Québec. Nous remontons dans le métrobus pour un trajet un peu plus court, mais c’est le début de l’heure de pointe et le véhicule est très vite plein. Nous descendons à proximité du musée des Beaux-Arts de Québec (MNBAQ). Nous partons visiter les expositions permanentes. Entre art du design, art contemporain ou encore art inuit, cette visite se révèle très intéressante et pleine d’inattendus.

Notamment l’art inuit, qui illustre et complète très bien ce que nous avions appris hier au musée des arts et des traditions sur les peuples autochtones du Canada.

Nous repartons ensuite vers l’arrêt de bus, et montons dans un autre bus qui s’arrête exactement devant le supermarché le plus proche de notre hébergement. Nous y faisons quelques courses de dernière minute pour manger et terminer la journée « chez nous ».

8,24 km aujourd’hui mais
« Les marches, ça compte double » — Miriam Chausson

Eloïse

Bonjour à tous,

Pour notre dernière journée à Québec, nous partons ce matin à nouveau en bus vers les « Galeries de la Capitale », un immense centre commercial de Québec. Nous regardons les différentes vitrines. Leur contenu est quasiment le même qu’en France mais il y a quelques différences notamment dans les magasins de sport : les équipements de soccer ne sont pas présents comme chez nous, alors qu’on retrouve des sports très populaires ici, comme le hockey, le baseball ou le football américain.

Les crocs sont également très à la mode chez les adolescents, on croise beaucoup de personnes qui en portent et des rayons entiers leur sont dédiés.

Après notre petit tour de « magasinage » nous nous enfonçons dans les galeries pour trouver le « méga parc ». C’est, dans l’enceinte même du mall, un parc d’attraction qui comporte piste de patinage, grande roue, roller coaster, carrousel, et d’autres manèges à sensations.

Nous goûtons (enfin) la poutine. Nous testons ensuite le patin à glace sur le patinarium, qui est en fait un sentier de glace long de 230 mètres et qui entoure le parc. Nous y restons un moment. Le hockey est très suivi au Canada et nous croisons beaucoup de jeunes enfants qui apprennent à patiner, avec un casque de hockey sur la tête.

Nous quittons le centre commercial et retrouvons un bus direction les Plaines d’Abraham. Nous marchons autour d’une petite partie du site.

Les Plaines d’Abraham sont un lieu décisif de la guerre de Sept Ans, qui a opposé les Français et les Britanniques dans une sorte de guerre mondiale entre 1756 et 1763. Elles font aujourd’hui face au musée des Beaux-Arts visité hier. Nous rentrons par le même bus qu’hier soir, pour passer notre dernière soirée dans notre Airbnb.

Demain, départ de Québec pour la Gaspésie.

7 km parcourus à pied aujourd’hui.

Eloïse.

 A noter
- La poutine est un plat composé de frites, de fromage en grains et de la sauce brune.

Montréal :

Jacques Cartier est le premier explorateur ayant remonté le fleuve Saint Laurent. En 1535 il découvre l’ile de Montréal, qui tient son nom de son Mont Royal (on utilisait à l’époque les deux termes : royal et réal, synonymes), et le village d’Hochelaga sur l’ile. Il cartographie la région et décrit le mode de vie, matriarcal, du village, avant de repartir.

En 1611, Samuel Champlain, un autre explorateur et fondateur de la ville de Québec, retrouve l’ile décrite, s’attendant à retrouver un village, mais celui-ci a mystérieusement disparu, et nous n’avons aujourd’hui aucune explication. Les archéologues ont cependant retrouvé des vestiges de ce village.

Ce n’est qu’en 1642 que, à la suite d’une expédition, Jeanne Mance et Paul de Chomeday fondent l’établissement de Ville Marie, dans le but de soigner et d’aider matériellement les populations locales, mais surtout de les convertir au christianisme. Malgré le résultat mitigé de cet objectif, la ville s’agrandit et les français affirment leur autorité sur la région.

Les français sont néanmoins très peu nombreux (4 000 au XVIIIème siècle) et devront perdre Montréal au profit du Royaume-Uni (qui sont environ un million concentrés au Nord-Est des Etats-Unis) en 1760. La plupart des habitants de la région conservera la langue française, aujourd’hui unique langue officielle au Québec.

Eloïse.