Voyage au TOGO 2022 Eloïse

Résumé du séjour du 2 au 16 août à Lomé.

Carte du Togo. L’orphelinat est situé à Dapaong, tout au Nord (non indiqué sur la carte).

Le décollage est prévu à l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle à 16h35 pour un atterrissage vers 21h à Lomé, la capitale du Togo. Les enfants de l’orphelinat de Dapaong (tout au Nord du pays) nous rejoindront à Lomé. Nous ramenons dans nos bagages le matériel, les jouets et les médicaments collectés en France.

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Mardi 2 août 2022

Plier/Déplier

Le grand jour, enfin !

Rendez-vous au lycée pour 11h, nous chargeons les nombreuses valises dans les quelques voitures pour se diriger vers l’aéroport de Roissy. Arrivés vers 13h30, nous partons directement pour l’embarquement. Un d’entre nous n’a pas de pass vaccinal valide : seulement une dose et un certificat de rétablissement qui est refusé. Il ne peut donc pas partir aujourd’hui, et Mme Duchatelle, après de longues négociations, lui obtient un billet pour Lomé demain matin, afin qu’il puisse faire son test dans l’après-midi. C’est donc à 17 au lieu de 18 que nous embarquons.

L’avion avant l’embarquement

Tout le monde est à peu près assis dans la même zone dans l’avion. Le voyage passe plutôt vite, entre les films et la musique sur la tablette du siège, et le repas, qui n’est finalement pas si mauvais.

Dans l’avion
Nous survolons le Sahara

Nous atterrissons à Lomé vers 21h heure locale, c’est à dire 23h en France, après 6h environ de vol.

Arrivés à l’aéroport de Lomé, nous patientons longuement pour une nouvelle vérification des visas et autres papiers. Enfin, nous pouvons acheter nos cartes sim, ce qui prendra environ une heure, pour créer les cartes une à une en vérifiant encore une fois les passeports.

L’aéroport de Lomé

Enfin sortis de l’aéroport, nous rejoignons un groupe de togolais qui nous ramèneront en bus jusque Adetikope, à 20 km de l’aéroport. Il faut d’abord hisser les 34 valises d’une vingtaine de kilos chacune, sur le toit du minibus, à 2,50m environ. Les togolais qui montent les valises sont extrêmement efficaces et rapides. Nous montons ensuite dans le minibus où nous sommes plutôt à l’étroit, sur une route pleine de trous.

Le minibus
Le minibus
Bien fatigués dans le minibus

Arrivés à Adetikope, nous sommes accueillis par sœur Marie Stella, qui nous propose une collation (vers 00h30 quand même), des pâtes aux légumes avec de la viande, et sœur Marie Stella, et les cuisinières, me proposent immédiatement de me cuisiner un plat seulement aux œufs quand elles entendent que je ne mange pas de viande. On mange des bananes avant d’aller découvrir la chambre.

Dans la chambre des filles, il y a 8 lits, le problème étant que nous sommes 9. Je me retrouve donc sans lit, à 1h du matin (3h en France donc), avant qu’on propose de me déplacer un lit supplémentaire dans la chambre. Je suis un peu étonnée, je m’attendais plutôt à aller dormir ailleurs, mais surtout parce que je n’ai rien fait pour eux mais ils changent un peu tout pour nous, et ici même pour moi.

Nous nous brossons les dents sans lavabo, et l’eau courante ne semble pas arriver jusqu’à la douche, mais on verra ça demain. Tout le monde est épuisé.

Demain, on se repose un peu, on s’installe pour la semaine et on improvisera le reste.

Bye!

Eloïse

Mercredi 3 août 2022

Plier/Déplier

Ce matin, réveil matinal pour les enfants de l’orphelinat. Comme pour aller à l’école, ils sont levés à 4h. Nous sommes réveillés, puis nous nous rendormons. Nous nous levons plutôt vers 7h30, nous habillons, certaines essaient la douche et nous partons pour le petit déjeuner.

Petit déjeuner avec du lait en poudre à dissoudre dans l’eau bouillante. On a aussi du chocolat en poudre, et du chocolat à tartiner sur des énormes tranches de pain.

Une fois tous prêts, nous observons depuis la balustrade les enfants qui jouent en nous observant également. Quand enfin, on s’approche, une des plus grandes nous propose de participer à leurs jeux.

Les jeux sont tous en chanson, en tapant dans les mains, et avec des danses. Nous ne comprenons pas toujours les règles, mais nous nous amusons bien quand même. Assez vite, on se retrouve avec un ou plusieurs tout petits accrochés à nos mains.

Nous leur montrons ensuite quelques jeux de chez nous, mais ils ont un peu de mal à comprendre les règles, comme nous avions du mal à comprendre les leurs.

Jeu du béret

Nous essayons aussi quelques jeux de société.

Jeu des 7 familles

À 11h, nous avons une messe pour nous accueillir. Les enfants chantent tous les chants bien fort, en s’accompagnant de leurs mains et d’un djembé.

Nous allons manger le repas du midi, beaucoup de légumes, avec des frites, spécialement pour nous.

On nous recommande d’aller se reposer jusqu’à 15h. Certains réussissent même à dormir. Moi, je lis.

On se retrouve tous à 15h pour déballer les valises de dons. Il faut trier médicaments, fournitures scolaires, matériel d’activités manuelles, jeux de société et cadeaux à offrir aux enfants le dernier jour.

Tri des valises

Une fois le tri terminé, nous organisons les séances de soutien et d’activités de demain jusque dimanche.

Nous rejoignons les enfants pour des jeux de société, jusqu’à 18h, heure de leur messe quotidienne. Nous continuons à jouer entre nous et nous retrouvons enfin notre 18ème compagnon de voyage, qui se fait d’ailleurs bombarder de questions. Nous allons changer nos habits pour des vêtements plus longs alors que le temps passe de lumineux à complétement noir en l’espace de 10 minutes.

Nous mangeons, puis j’essaie enfin la « douche ». Il faut remplir le seau au fond de la pièce, et le porter jusqu’au bon endroit pour se laver. L’eau est plutôt froide, mais le temps est tellement chaud et humide que c’est presque agréable.

Nous rejoignons les enfants pour un moment encore, je me lance dans une partie du « Poker des cafards ».

Vers 21h45, je décide de me mettre sur le côté et de commencer mon compte rendu de la journée, mais une fille m’aborde et se présente. Elle s’appelle Merveille et elle a 18 ans. Elle a été recueillie par sœur Marie Stella en 2015, après avoir perdu ses parents. Elle n’a pas pu aller à l’école assez vite, et donc elle n’y est jamais allée. Elle fait une formation de couturière, et coud des vêtements pour ses frères et sœurs de l’orphelinat. Je suis ravie de faire sa connaissance. Elle a l’air tellement heureuse, sereine avec ce qu’elle vit, malgré son passé. Je suis inspirée.

Dernière étape : le coucher. J’ai l’impression que ce matin remonte à très longtemps. Je suis super contente de ce que j’ai fait aujourd’hui.

Au programme de demain : pour moi, soutien avec les CM1 et activité bracelets en élastiques.

À bientôt !

Éloïse

PS : merci Papa pour les photos.

Jeudi 4 août 2022

Plier/Déplier

Au matin de notre première vraie journée, nous nous levons tous entre 6h30 et 7h, pour le petit déjeuner.

Nous nous rejoignons tous dans la salle où on garde le matériel trié hier. On récapitule, les groupes de soutien pour le matin et les groupes d’activités pour l’après midi.

On récupère les cahiers d’activités et le matériel. Nous sommes deux avec les CM1/CM2. On commence par se présenter avant de faire des maths, les enfants comprennent bien et ont un bon niveau. Quand on passe au français, ça se complique. Ce n’est pas la langue qu’ils utilisent le plus souvent, ils utilisent plutôt le moba, et en expliquant le français je me rends compte que les règles du français ne sont vraiment pas logiques pour eux.

Après 10h30, on fait une petite pause loin des enfants. On les rejoint vers 11h pour jouer dehors. On s’amuse beaucoup, on rit et on passe tous un super bon moment.

On se sépare finalement pour aller manger. Semoule et bouillon. On termine avec des bananes et on part pour la sieste, jusqu’à 15h.

Les activités que nous avions prévues ne pourront pas se faire. Les enfants ont prévu un spectacle. On commence avec une petite prière puis les plus grandes dansent en chantant des chansons pour nous souhaiter la bienvenue, avant une danse traditionnelle moba. Nous rejoignons ensuite la piste de danse avec des musiques plus contemporaines. On est entraînés par les filles qui nous montrent les pas, on suit comme on peut.

Dans un coin, deux garçons commencent à jouer du djembé, tous les enfants autour commencent à chanter. Les enfants partent ensuite pour la « prière » et je m’en vais laver mes cheveux, toujours avec un seau. On joue et on fait quelques câlins aux enfants avant de partir manger.

À la fin du repas on joue à plusieurs au uno, puis je m’essaie au tarot. On est tous fatigués de cette journée.

À demain !

Éloïse

Vendredi 5 août 2022

Plier/Déplier

Bonjour à tous !

Ce matin, lever à la même heure qu’hier, 6h30. Petit déjeuner, comme d’habitude avant le soutien.

Nous continuons le soutien scolaire pour les enfants

Aujourd’hui, je m’occupe des 6èmes et 5èmes. On fait du français, de l’anglais et des maths. C’est beaucoup plus simple que la séance d’hier, puisqu’ils sont plus grands, ils comprennent tout très vite et super bien. Je me dis même qu’ils conjuguent mieux les verbes à l’imparfait que certains de mes camarades de 2nde en France.

Après la pause de 10h, on rejoint les enfants, mais pas d’activité particulière. On discute, on fait des câlins, certaines filles se font faire quelques tresses dans les cheveux par les enfants.

Chaque jour, Isaline prépare le repas des enfants (demain, je l’accompagne pour voir comment on fait, mais elle, elle y va à tous les repas)

Avant la fin de la sieste, certains d’entre nous organisent une partie de tarot, à laquelle j’assiste, mais je ne comprends toujours pas les règles. On peut ensuite ENFIN commencer les activités que nous avions prévues. Je reste à l’atelier « bracelets en élastiques » le temps de faire un bracelet aux couleurs du drapeau togolais et d’aider les plus petits à refermer leurs créations. La plupart des enfants emportent des élastiques pour en faire plus loin.

Sur les autres ateliers, les enfants dessinent, font des bracelets brésiliens et des bracelets de perles. Le matériel s’utilise très vite, et nous décidons de ne faire des activités manuelles que un jour sur deux, et donc faire des activités où on bouge le reste du temps.

Cet après-midi : activités manuelles et jeux pour les enfants de l’orphelinat !

Nous rangeons avec les enfants le matériel. Parmi nous, certains jouent aux foot, d’autres se rejoignent là où on mange. Je reste avec quelques filles au milieu des enfants, qui réclament sans cesse de l’attention et des câlins.

Un des « grands frères », Jean, part ce soir, pour 2 ans, faire des études d’infirmier en France, à… Cambrai ! Beaucoup de personnes se rassemblent pour lui dire au revoir. C’est long quand même, 2 ans !

On finit la journée avec le repas, et une partie de Loup Garou où on s’amuse vraiment beaucoup.

Encore une fois, douche à l’eau froide et au seau d’eau.

Des professionnels doivent descendre de Dapaong à la demande de Sœur Marie Stella dimanche, pour nous tresser les cheveux et éventuellement nous confectionner des tenues.

D’ici là, demain je suis prévue au soutien avec les 4èmes/3èmes. Mais les changements de programme de dernière minute sont plutôt fréquents ici, alors on verra.

À demain !

Éloïse

Samedi 6 août 2022

Plier/Déplier

Pas de soutien ce matin finalement : c’est le weekend ! On se lève tout de même pour 6h30, on prend notre petit déjeuner et on va jouer avec les enfants. On court, on saute, on danse. On s’interrompt pour une pause vers 10h30. On trie à nouveau le contenu des valises pour offrir aux enfants en fonction de leur âge. Et de leur sexe 😕.

Tri des valises

On reste encore avec les enfants jusqu’au repas du midi. Juste à la fin de la sieste, on marche jusqu’à un des bâtiments les plus éloignés : Sœur Marie Stella y a installé une « boutique ». On y trouve des tissus de toutes sortes, pour fabriquer des robes, jupes, shorts ou pantalons, des sacoches, sacs à dos, bijoux et autres objets. Je m’achète un tissu pour me faire coudre une robe la semaine prochaine.

On retourne avec les enfants faire des jeux de société et activités manuelles.

Partie du « Poker des cafards »
Abigaèle

Les enfants partent à la prière. Isaline m’appelle et me propose de venir aider à préparer la pâte des enfants, ou « mettre la main à la pâte » 😂.

Un des grands frères, Pierre, me montre comment mélanger. Je continue un peu sous les encouragements des grands frères et grandes sœurs. La pâte, c’est un mélange de manioc, farine de blé et d’eau. Les Togolais de l’orphelinat en mangent à tous les repas, avec différentes sauces. On me récupère la « spatule », et je repars d’où je viens.

Je m’essaye à la préparation de la « pâte » pour les enfants

Deux petits garçons arrivent et me réclament des câlins. Ils ne sont même pas de l’orphelinat, mais ils traînent devant le bâtiment le soir.

Je suis ensuite rejointe par David. Je l’imaginais avoir dans les 11 ou 12 ans, mais il m’apprend qu’il en a 16. Avec des problèmes de croissance, me dit-il.

Il entre en 6ème seulement cette année. Il m’explique combien l’école est importante pour lui. Il a redoublé plusieurs fois la CM1 et la CM2, mais il n’a jamais renoncé. Tout le monde lui a dit d’arrêter l’école, il avait de trop mauvais résultats, pour commencer directement à apprendre un métier. Il a toujours refusé et a, à chaque fois, redoublé d’efforts.

Cette année, il a enfin réussi son année de CM2.

Il est arrivé pour la première fois à l’orphelinat en 2009, à 3 ans, il n’a qu’une grande mère qui ne peut pas vraiment s’occuper de lui. Sa seule motivation, c’est de faire le métier de ses rêves plus tard : ministre (je ne sais pas comment ça fonctionne ici, mais je suis sûre qu’il peut y arriver).

Il m’a dit : « Je sais pourquoi je vais à l’école ».

David

Ici, l’école est tellement importante, elle ouvre toutes les portes, sans elle, les filles deviennent toutes couturières et les garçons, menuisiers.

Sur ce, à demain !

Éloïse

Dimanche 7 août 2022

Plier/Déplier

On était censés faire la grasse matinée aujourd’hui. Je dors jusqu’à 6h45. Certains sont déjà levés, d’autres n’arrivent pas avant 9h.

Petit déjeuner, puis on rejoint les enfants pour jouer. On fait surtout des jeux d’intérieur, on danse un peu.

On s’interrompt un peu avant 11h. On mange, on se repose un peu.

L’après-midi, j’apprends à jouer à l’awalé avec les plus grands. Je mets un moment à saisir les règles, mais je me lance et je gagne même quelques parties.

Je rejoins ensuite les autres, on apprend des mouvements assez simple sur une musique de là bas, le premier couplet et le refrain. On a jusqu’à dimanche pour la connaître entièrement, on fera un spectacle (avec d’autres choses aussi). Les enfants et les plus grands observent attentivement nos progrès.

Initiation Danse 🇹🇬
Les spectateurs

On enchaine avec d’autres musiques, d’ici et de France, si bien qu’on finit par danser sur du Patrick Sébastien ! Tout le monde danse et on s’amuse bien.

Après la danse, Mme Duchatelle me propose d’utiliser sa douche. D’ailleurs, tout le monde a une douche, nous, les filles, sommes les seules à se laver au seau.

La douche n’est pas extraordinaire, froide, et seuls quelques filets d’eau en coulant tout doucement, mais c’est déjà génial. Je me regarde même dans la glace ! Je ne l’ai pas fait depuis plusieurs jours, c’est bizarre de réaliser ça.

On reste un peu à profiter du temps avec les enfants. On mange, on joue au Loup Garou, et on part se coucher.

Demain, on doit aller voir la mer, à Lomé. Normalement.

À demain !

Éloïse

Lundi 8 août 2022

Plier/Déplier

Repartis pour une semaine, on se lève tous entre 6h30 et 7h. Au petit déjeuner, Sœur Marie Stella vient nous saluer et nous présenter une nouvelle venue : une couturière, venue pour nous de Dapaong (l’autre bout du pays), en bus, cette nuit.

Presque immédiatement, elle prend les mesures de tout le monde et demande les modèles pour les vêtements qu’on veut.

On peut ensuite enchaîner avec le soutien du matin. Aujourd’hui, je suis avec les 4èmes/3èmes. Mon binôme doit se consacrer à 100% à un garçon malvoyant, qui ne peut pas faire autrement, alors je dois gérer seule une dizaine d’élèves. Il sont sérieux, mais ils font chacun des exercices indépendants et il faut toujours courir entre plusieurs élèves, entre français, maths et anglais.

Classe des 2ndes/1ère
Maths pour les plus petits

À 11h, on a notre cours de danse. On apprend la fin de la chorégraphie commencée hier et on en démarre même une nouvelle. On enchaine avec quelques autres danses, locales ou françaises.

Echange culturel : Les sardines de Patrick Sébastien 😀

Après le repas, je fais ma lessive, à la main dans un seau. Pas super pratique mais ça fera l’affaire.

Cet après midi, on part à la plage ! 1ère difficulté : on a un bus de 20 sièges, on est 40. Chacun prend par la main un enfant pour venir sur ces genoux. On meurt de chaud, on est complètement collés, la route est pleine de trous et de dos d’âne immenses, mais certains enfants s’endorment sur nos genoux.

Le bus de l’aller (tous les enfants sont habillés pareil, pour qu’on puisse les repérer)

Moi, je fais la route avec Florent, 7 ans, CP. Il vient de finir de faire la varicelle, comme beaucoup d’enfants qui l’ont attrapée ces derniers jours.

Après environ une heure de route, on arrive enfin à la plage. Beaucoup de déchets sur le sable, mais on s’attendait à pire. Beaucoup d’enfants n’ont jamais vu la mer. Ils regardent avec étonnement. On reste un bon moment à regarder les vagues, certains mouillent leurs pieds puis on remonte dans le car.

Florent devant la mer

On repart vers Adétikopé. On se change en tenue anti-moustiques. Et on discute un peu avec les grands.

On va ensuite manger. Juste après, certains partent danser avec les enfants. Moi je reste jouer au Loup Garou. On est même rejoints par Dominique, celui qui gère les enfants et leurs activités (et qui fait kiné auprès des blessés aussi, il sait tout faire). On va ensuite se coucher.

La petite Léontine, accueillie par l’association il y a 3 ans alors que d’autres lycéens français étaient en séjour à l’orphelinat.

À demain !

Éloïse

Mardi 9 août 2022

Plier/Déplier

Bonjour à tous,

TANTI Judith et Élisabeth nous ont rejoint à Lomé hier.

Couturières de fonction, la première est la patronne de l’atelier couture de l’association « vivre dans l’Espérance » et la deuxième est en fin de formation.

Elles sont chargées de confectionner les tenues des jeunes.

Couture

Ce matin, lever comme d’habitude, vers 6h30. Petit déjeuner, sans pain, le boulanger n’est pas passé.

Pour le soutien, aujourd’hui c’est les CP. Les enfants sont ingérables, ils ne savent pas rester assis, ils parlent, crient et ne font rien de ce qu’on leur demande de faire.

En plus, les enfants du « jardin » (maternelles) sont installés juste à côté. Ils n’ont rien à apprendre, ils font juste des jeux ou des puzzles. Ils tournent autour des CP, avec de la pâte à modeler que tous les enfants essayent d’attraper. Désastre.

Je ressors épuisée de ces 2 heures. Je profite de la pause, et je finis ma matinée à regarder les autres du lycée qui apprennent à jouer au huit américain avec les togolais.

Après le repas et la sieste, on s’attend à une leçon de danse avec les enfants mais presque personne n’est là.

On est accueillis par Pierre et Paul, des jumeaux de 15 ans, qui sont toujours accrochés à leurs djembés. Ils nous expliquent quelques rythmes « simples » (moins compliqué que les autres en tout cas).

Leçon de djembé

On révise rapidement les mouvements qu’on connait des chorégraphies des derniers jours.

Dans un coin, j’aide les enfants à faire des puzzles. Ils nous quittent à 18h. On recroise un peu Pierre et Paul, avec qui on rigole bien, avant d’aller manger et se laver. On se couche juste après.

À demain !

Éloïse

Mercredi 10 août 2022

Plier/Déplier

Matinée semblable aux précédentes. On se lève tôt, petit déjeuner (avec du pain aujourd’hui).

Je vais déposer la sacoche que j’ai achetée dimanche à la couturière, sur le conseil de Sœur Marie Stella, car la fermeture éclair s’est déjà cassée.

On commence directement le soutien à 8h.

On se retrouve avec les CE1-CE2. Ils sont sages mais l’un d’entre eux s’endort par terre au milieu du cours et une moitié travaille à peine. Je n’ai décidément aucune autorité et ma coéquipière se repose, malade. Quoi qu’il en soit, ça se passe bien mieux qu’avec les CP.

La classe des petits

On joue avec les enfants un peu, mais ils ne saisissent pas toujours les règles.

Les grandes sœurs et la petite Bénédicte

On s’en va manger. Au lieu de faire la sieste, je m’en vais, avec une autre fille, apprendre une pièce de théâtre, pour le spectacle de dimanche. On va faire un spectacle de clown.

D’autres veulent danser le rock, ou organiser d’autres choses pour le spectacle.

Récolte de noix de coco

Toujours dans le thème du spectacle de dimanche, on révise nos chorégraphies, on en commence même une nouvelle. Super difficile, je ne crois pas qu’elle sera prête pour ce weekend.

On s’interrompt à 18h, et on retrouve les enfants un peu plus tard, avant d’aller manger.

Je passe encore un peu de temps avec les enfants. Je discute brièvement avec tout le monde.

Céline, 11 ans

Ici, tout va toujours bien, même quand ça va mal. Personne ne se plaint, pas même le petit Jean Claude qui a un abcès au genou et qui garde quand même un sourire jusqu’aux oreilles, sans jamais avoir l’air de souffrir.

J’offre mon bracelet en élastiques à Hélène, 27 ans, qui s’occupe du petit François, qui fait toujours des câlins à tout le monde. Ça lui fait plaisir, à moi aussi. J’ai gagné une copine, et par la même occasion, je réalise qu’il ne faut pas seulement savoir écouter les personnes autour de nous et s’intéresser à elles pour leur faire du bien, mais aussi faire un pas, vers la personne. Avec des paroles, ou une chose aussi ridicule qu’un bracelet d’élastiques, ce n’est pas si difficile.

À demain !!!

Éloïse

Jeudi 11 août 2022

Plier/Déplier

Matinée comme d’habitude, petit déjeuner, puis soutien. Aujourd’hui, 4èmes/3èmes. Je m’occupe de Rodrigue, en 3ème. Il est malvoyant, je dois lui lire les leçons et exercices à voix haute, il prend des notes en braille. Séance plutôt agréable et calme, pour changer.

On nous informe que les couturières ont terminé leur ouvrage. J’y vais et je peux essayer ma robe. Robe super jolie, je suis contente, bleue avec des fleurs.

On apprend finalement que les coiffeuses sont là, pour nous faire des tresses.

Coiffure

La coiffeuse me fait une drôle de coiffure, je ressemble à un alien (ou à une chanteuse de K-pop, au choix). Je n’ose rien dire, et la coiffeuse ne parle pas français.

Après le repas , on me convainc de revenir changer ma coiffure pour une nouvelle, moins excentrique. Tout le monde profite bien de la sieste, on commence tous à être fatigués.

Certains enfants partent regarder Moi Moche et Méchant, sur un ordinateur. D’autres fabriquent des bracelets brésiliens.

Les enfants devant le dessin animé

Tout le monde, ou presque, finit par être tressé. Pour certains ça aura duré 3 heures.

Quelques uns jouent quelques parties de huit américain.

Partie de huit américain avec Dominique et Barry

On marque une pause jusqu’au dîner.

20h30, une veillée est prévue. Échange culturel.

Dominique anime le débat

On aborde d’abord le thème de l’école. Ici, les punitions sont fréquentes, et les châtiments corporels sont souvent pratiqués.

Même les collégiens se font fesser devant la classe si ils arrivent en retard. S’ils font des bêtises, ils se font frapper, puis ils doivent accomplir des tâches comme débarrasser le plastique par terre, ou nettoyer les toilettes, pour être autorisés à revenir en classe.

Les cours commencent à 6h45 le matin, mais les élèves ne travaillent pas l’après midi, avant d’être au lycée. Les élèves qui ne payent pas l’école peuvent assister deux semaines aux cours, mais ne pourront pas y retourner avant d’avoir payé ce qu’ils doivent après ces deux semaines. La plupart des classes accueillent au moins une cinquantaine d’élèves, jusqu’à 100 parfois, avec un seul professeur.

À la campagne, c’est encore pire, les élèves n’ont même pas assez de bancs pour s’asseoir, et les professeurs se font rares.

À la fin du débat, un des grands frères nous interroge : pourquoi les européens sont ils plus riches, en règle générale, que les africains ? Question simple en apparence, mais en débattant du sujet nous réalisons l’ampleur des enjeux sociaux, politiques et économiques. En fin de compte, tout prend sa source au même endroit : l’histoire.

Commerce triangulaire, colonisation, indépendance,… En fait, leur retard technologique repose sur l’avancée de nos pays occidentaux.

Ça ressemble à un cercle vicieux. L’Afrique nous permet de nous enrichir alors qu’on l’appauvrit.

Sur ces pensées, nous partons dormir.

À demain !

Éloïse

Vendredi 12 août 2022

Plier/Déplier

Dernière matinée de soutien ce matin. Je suis avec les plus petits, qui ne sont que 6 : Asaf, François, Éloi, Elise, Wassila et Martin. Aussi énervés que les CP, mais moins nombreux. En plus, la séance consiste simplement à les occuper pendant que les autres classes travaillent, et non à leur apprendre quoi que ce soit. Ils courent partout en criant, ils se frappent, déchirent les dessins des autres, se frappent encore. Quand on réussit enfin à les faire asseoir et se taire tout se passe très bien.

Un peu avant 10h, on s’arrête pour aller prendre une photo avec les CP. L’objectif : les faire tous tenir en place avec chacun une pancarte avec les lettres pour écrire le nom de l’association « Vivre dans l’espérance ». On passe 20 minutes pour prendre 2 photos et une vidéo de quelques secondes.

La photo en question

Sortant du soutien, on fait quelques activités avec les enfants, jeux de société, puzzles. Moi je reste avec les enfants qui jouent à la marelle.

Marelle

On part manger, on fait une sieste, puis on repart pour la danse. Cette fois ci, on le fait sur le terrain de foot, avec tous les collégiens et lycéens togolais.

Prolongation des danses

On part refaire puzzles et jeux.

Une nouvelle récolte de noix de coco est là ! On nous ouvre des noix de coco et je peux goûter l’eau à l’intérieur.

Dégustation

On part dîner, je reprends une douche, c’est beaucoup plus simple avec les cheveux tressés finalement.

Demain, une des filles fête ses 17 ans ! Tous le monde a répandu la nouvelle, peut être qu’il y aura quelque chose de spécial !

À demain !

Éloïse

Samedi 13 août 2022

Plier/Déplier

Ce matin, lever encore plus matinal que d’habitude pour moi, 5h50. Presque tout le monde dort encore.

Un peu déprimée de voir la fin du séjour s’approcher, tout est tellement bien ici.

Élise

Aujourd’hui, Isaline a 17 ans. Les enfants lui chantent des chansons de bon matin, elle a même le droit à un cadeau, puisque tout le monde a répandu la nouvelle de son anniversaire.

Les enfants chantent

Je passe surtout ma journée à faire des photos de tout le monde, discuter avec des personnes différentes, petits ou grands, de plein de choses.

Ce matin, les enfants regardent l’Âge de Glace, font du coloriage ou des puzzles. On doit après partir ranger les valises de dons.

On doit finir le tri. Distribuer les objets qui ne passent pas en « cadeaux » pour les enfants, mettre de côte les jeux de société qu’on donnera à part. On doit aussi vérifier le tri des cadeaux pour la distribution demain.

Cependant, on se rend vite compte de l’absence de la valise des CM1-CM2. On ne sait vraiment pas ce qui s’est passé, on la cherche partout, impossible de la retrouver.

On utilise le surplus de cadeaux non triés pour remplir une nouvelle valise pour remplacer celle perdue.

On joue avec les enfants encore un peu en attendant le repas.

François et Jean-Claude

Au lieu de faire la sieste, je profite du temps libre pour trier ce que j’ai dans ma valise personnel, les choses qui serviront encore, ce qui ne servira plus. Activité compliquée, ça me rappelle qu’on part bientôt.

L’après midi, il faut terminer le matériel des activités manuelles. On accueille les enfants à un endroit pour leur faire mettre de la peinture sur les main, pour appliquer sur des feuilles de papier qui seront assemblées pour former une fresque.

Plus loin, activités coloriage, pour des représentations en relief d’animaux, pour des puzzles, ou simplement des coloriages.

Moi, je suis au dernier atelier, origami et autocollants. La plupart des enfants fabriquent des avions en papier ou se collent des gommettes sur eux-mêmes.

Quand il s’agit de ranger, c’est une autre histoire. Un des enfants décide par lui même d’aller vider la poubelle, malgré le fait que je ne sois pas d’accord. Dès qu’on a le dos tourné, il part vider la poubelle derrière les bâtiments, par terre. Il doit tout ramasser pendant un bon moment, avant de rejoindre les autres. On a, à deux, perdu chacune un quart d’heure ):

De retour avec tout le monde, je discute avec Joséphine pour apprendre quelques mots en Moba.

Les gars partent faire du foot, tout le monde part regarder sauf moi et une autre qui décidons de répertorier les enfants qui ont fait leur main en peinture. Il en manque 21, on terminera demain.

On attend un peu avec les enfants l’heure du repas.

Bénédicte

En revenant du dîner, après une toute dernière partie de Loup Garou probablement, je discute longuement avec Joséphine, de tout et de rien. Je pars me laver et me coucher. Doimenou ! (Ça veut dire bonne nuit, et j’écris en phonétique).

Joséphine

Wonengan !

Dimanche 14 août 2022

Plier/Déplier

Ce matin, réveil toujours aussi matinal, la boule au ventre rien qu’à penser qu’on repartira demain. Je m’habille avec ma robe togolaise, c’est la journée la plus importante.

Avant même le petit déjeuner, je suis au milieu des enfants. Beaucoup sont tristes de penser qu’on va partir et les laisser. Je ne me sens pas tellement mieux de ce fait. Déprimée lorsqu’on part au petit déjeuner, je le suis encore davantage quand on nous demande de venir jeter un dernier coup d’œil aux valises de cadeaux des enfants.

Les enfants attendent ce moment depuis qu’on est arrivés, mais je ne me suis pas rendue compte à quel point ce jour est arrivé vite.

Tout le monde attend son cadeau

On distribue les cadeaux classe par classe, des plus petits aux plus grands. Tout le monde est très content.

On part tous ensuite à la messe. Des chants toujours joyeux pour demander à Dieu de veiller sur notre voyage. Mais moi, ce n’est pas le voyage qui me dérange, c’est le départ.

La messe est toujours aussi colorée, accompagnée du son des djembés et de tout le monde qui tape dans ses mains.

Je sors de la salle en tenant par la main Marie, assise à côté de moi, qui a le même âge que moi. Tout le monde va me manquer, je ne sais même pas comment je vais réussir à partir.

On est prises à part, une fille du groupe et moi, par le photographe/caméraman de l’association. On a le droit à une petite interview sur ce qui nous a marquées ces deux dernières semaines, pour le site internet de l’association. Je ne sais pas trop quoi répondre, mais je fais de mon mieux. Mon acolyte arrive à formuler plus correctement et de manière plus poétique ce qu’elle avait en tête.

On part manger. À la fin du repas, personne n’ose même songer à faire la sieste. Tout le monde profite du maximum de temps avec les enfants. Accessoirement, on révise rapidement nos numéros pour le spectacle qui aura lieu cet après-midi.

Le spectacle arrive enfin. Il se commence avec un sketch de clowns, puis je participe à une démonstration de Cup Song. On est que 3, ça ne dure pas très longtemps, mais ça fonctionne quand même.

Il y a juste après un deuxième sketch de clowns, qui, comme le premier, fait rire les enfants.

Ensuite, 8 filles reproduisent la chorégraphie du générique de « Camping Paradis ». Deux d’entre elles dansent ensuite le rock sur « Partenaire particulier ».

Pendant ce temps, je change ma robe togolaise pour une tenue plus extravagante. Un nez rouge, un grand pantalon, du rouge sur les joues, un t-shirt noir et le tour est joué : je deviens un clown.

Je ne suis pas une aussi bonne actrice que ceux qui ont joué les sketchs précédents, mais je me donne au maximum, j’exagère tous mes mouvements et expressions, je parle fort, lentement, pour que les enfants comprennent bien. Je ne me trompe nul part. Tous les records de mes répétions sont battus.

Quelques filles de l’association dansent sur des chansons accompagnées au djembé pendant que je suis plus loin à me changer et à retirer mon maquillage. Elles enchaînent avec des chants et danses traditionnelles mobas.

On arrive tous sur la piste pour la version finale de nos chorégraphies, après une dizaine de jours d’efforts.

Une fois le spectacle terminé, on range les chaises pour mettre de la musique et que tout le monde puisse faire la fête. On danse longuement, avec une pause à 18h, la prière, puis le repas. On se retrouve tous un peu avant 20h. Je danse surtout avec Marie et Joséphine, mais je passe aussi un peu de temps avec Mabel et la petite Wassila. Personne n’est réellement très joyeux. On redoute tous le moment où on devra se quitter.

Marie et Wassila
Mabel

Couvre feu à 21h30, en raison de la journée de demain qui risque d’être éprouvante.

Je prends le seau pour aller me laver une dernière fois ici.

Finalement, tout le monde arrive dans la chambre un peu avant 22h, et on n’éteint pas la lumière avant 23h, personne n’a envie de dormir.

À demain.

Éloïse

Lundi 15 août 2022

Plier/Déplier

Ce matin, réveil à 6h, angoissée. On part aujourd’hui, à 14h. Je m’habille, je retire mes draps et je plie ma moustiquaire.

Je sors de la chambre, la plupart des enfants sont là. Je ne suis que la 4ème réveillée. Je fais beaucoup de câlins à tous les enfants. J’en ai toujours un sur mes genoux ou dans mes bras, jusqu’au petit déjeuner.

Jean-Claude et son sourire

On revient à la chambre. Il faut fermer les valises, ce qui est plutôt simple puisque qu’on a récupéré nos valises de dons, maintenant vides, et on peut donc répartir entre cette dernière et notre valise personnelle nos affaires.

On récupère les bouteilles de cacahuètes commandées la semaine dernière, et achetées au marché avec notre argent par des personnes de l’association. Juste un petit problème, il y en a des salées et des sucrées, et la quantité de l’une a été inversée avec l’autre. Puisque je n’ai pris qu’une bouteille, je récupère quand même la bonne quantité.

On range dans nos valises les cacahuètes. On vérifie les comptes, ce qu’on doit à l’association, aux autres du groupe. Je paye mes dettes, c’est-à-dire le prix des cacahuètes et les 500 francs CFA (1€ environ) que je n’avais pas payé, faute de monnaie suffisante, puis je retourne avec les enfants.

Avec Marie-Gabrielle et Marie

Je distribue les petits dessins que j’ai faits hier soir, et je reçois par la même occasion deux lettres à lire dans l’avion, de Céline et de Mabelle.

On ramène les valises à proximité de l’endroit où arrivera le bus. On part manger rapidement et on revient vite auprès des enfants.

À côté de moi, les jumeaux Pierre et Paul trouvent un feutre et inscrivent leur nom sur mes bras et ceux des cinq autres filles présentes. Jacques enchaîne et écrit aussi son nom (pour avoir Paul Pierre Jacques 😉). On propose ensuite à André. Mes bras sont déjà recouverts de plusieurs noms, mais tous les autres enfants se jettent sur nous pour écrire les leurs.

Mireille, Philippe, le 2ème Pierre, Jeanne, Mabelle, Joséphine, Merveille, Marie, Abigaèle rajoutent tous leurs prénoms à la suite. On écrit aussi les nôtres sur eux.

Le bus arrive ensuite, un peu trop tôt à mon goût, puisque j’ai refusé de regarder l’heure de toute la journée de peur que 14h arrive trop vite.

Le départ

Il faut saluer tout le monde. Ma gorge se serre quand il faut prononcer « au revoir ». Quelqu’un vient me dire qu’il ne faut pas pleurer et, justement, j’éclate en sanglots, pour la première fois du séjour. Je ne pense pas tellement que ce soit de la tristesse, je me sens heureuse d’avoir pu partager tout ce temps, tout ce bonheur. Ces deux semaines ont été extraordinaires et je ne pourrai jamais l’oublier.

Je ne peux juste pas m’arrêter de pleurer, même au milieu des plaisanteries mon propre rire fait couler mes larmes.

Les plus grandes me prennent dans leurs bras, pour me consoler, mais je continue à pleurer doucement.

Je fais un câlin à tout le monde, petits et grands. Je ne peux simplement pas prononcer « au revoir », alors je salue tout le monde de la main.
Ils nous souhaitent bon voyage et on grimpe dans le bus, où toutes les valises sont accrochées. On pleure en voyant les enfants disparaître, en quittant Adétikopé.

Arrivés à l’aéroport, tout se passe comme prévu. Tout le monde peut embarquer cette fois ci. L’aéroport est minuscule. Tout est désert, surtout du fait qu’il n’y a que deux avions entre 16h et 23h : un pour Paris et un pour Bruxelles.

L’aéroport désert

Le Togo n’est pas une destination très touristique.

Dans l’avion, je suis bien placée, à proximité du hublot (ce qui ne sert d’ailleurs à rien puisqu’il fait déjà nuit à 18h20, heure de l’embarquement).

On a 8h dans l’avion, dont 2h d’escale à Niamey, au Niger.

On décolle à l’heure prévue, on a tout juste finit d’arriver dans les airs qu’on traverse une zone de turbulence, qu’on a même pas encore fini de traverser au moment du premier atterrissage.

On attend nos deux heures dans l’avion au Niger, puis on redécolle.

On change les carte SIM de nos téléphones, pour récupérer l’ancienne.

16 août :

Plutôt compliqué de dormir dans un avion, je m’endors au milieu de la nuit pour être réveillée seulement 30 minutes plus tard lorsque le petit déjeuner est servi et que les lumières se rallument.

On atterrit à Roissy à 6h. On fait la queue un moment pour montrer nos papiers, puis on va récupérer nos valises.

On retrouve les parents à la sortie, et on revient jusqu’à Anchin en covoiturage. On se sépare là, certains partent directement en vacances, les autres rentrent chez eux. C’est terminé.

C’était une expérience géniale ! J’ai rencontré beaucoup de personnes, j’ai eu un aperçu des conditions de vie là-bas, et j’ai appris tellement de choses !

Si j’en ai la possibilité, j’irai au prochain voyage en 2024, mais pour l’instant, il faut juste que je m’en remette et que je me repose.

Merci de m’avoir suivie !

Eloïse